dimanche 22 janvier 2012

Vieux château hanté à louer.

Salut les Brownies !

La sortie du jour se passe à Karazhan, ce vieux château nimbé de brume qui siège au fin fond du défilé de Deuillevent. Pour la visite guidée, Seïkjin et Chaë étaient sur place et se font d’ores et déjà une joie de vous conter leur histoire.


Au loin vous pouvez percevoir le hurlement du loup. Le bruissement des ailles d’un corbeau passant au dessus de votre tête vous fait frémir alors que vous avanciez dans la pénombre du défilé de Deuillevent. Quand enfin, alors que vous ne vous y attendiez plus, tout au fond de ce corridor rocheux, une immense bâtisse se dresse devant vous. Sa hauteur bancale vous donne le vertige et son aspect sinistre fait courir un frisson de long de votre échine. L’antre de Médiv est face à vous, et vous vous apprêtez à ouvrir cette lourde porte en bois…



Seïkjin regarda Chaë avec malice. « Tu aimes ça toi les histoiwes qui font peu’w ? », lui demanda-t-il, voyant son air triomphant alors qu’elle poussait la lourde porte en bois avec une facilité déconcertante.
« Pas spécialement. Mais cette ambiance un peu lugubre n’est pas sans me rappeler les bas quartiers de Fossoyeuse. »
Le troll se mit à rire en lui donnant une grande tape amicale dans le dos. Chaë accusa le coup comme s’il s’était agit de la caresse délicate d’une plume et rendit à son ami troll un sourire enjoué si naturel qu’aucun elfe de sang n’en serait resté indifférent. Le troll quant à lui n’en avait que faire, il avançait déjà dans les écuries, massacrant à grand coup de chaines d’éclaires les spectres équins qui lui barraient la route.



Le château entier semblait parcouru de courants d’air glacé, et à première vue, il n’était habité que par des spectres ou des esprits frappeurs. Résonnant en écho tout autour d’eux, une vieille musique grinçante de clavecin désaccordé s’entremêlait au son de voix fantomatiques qui parcourraient les couloirs immenses.




A mesure qu’ils avançaient, ils durent balayer de leur chemin les nuées compactes d’habitants fantomatiques, visiblement peu émoustillés à l’idée de recevoir des vivants dans leur demeure. Toutefois, ils ne rencontrèrent pas que des présences hostiles, quelques revenants sympas leur proposèrent tour à tour de les envoyer à un endroit spécifique du château, de réparer leurs armures brisées ou encore de leur servir un bon verre de vin avant de reprendre le combat.

Ainsi, plus ils avancèrent dans les méandres du château, plus ils constatèrent que cette demeure était incroyable et particulièrement immense. Même s’ils n’étaient pas toujours d’accord avec les choix de Médiv en matière de décoration, tous deux auraient très certainement pu utiliser ce château comme maison de guilde, surtout Chaë. Il fallait sans doute prendre la peine de bannir les esprits des lieux, songea-t-elle, le nez plongé dans son volume de « Exorcisme et bénédiction des terres hantées » qu’elle avait emprunté à la bibliothèque du Kirin Tor avant de venir.

 Très vite, ils arrivèrent dans une aile du château réservée aux concubines. Tant Seïkjin voyait tout à fait l’intérêt de posséder autant de femmes chez lui, autant Chaë ne comprenait pas cet engouement que la plupart des grands maitres du mal semblaient posséder envers les harems personnels.

Un truc d’homme, sans doute.



Elle pencha la tête sur le côté en regardant sans le voir un tableau d’un goût très douteux représentant une courtisane très pauvrement vêtue, étendue sur une peau de bête aux couleurs criardes.
Chaë, énuméra alors : « Exorciser, retirer les objets et décorations obscènes des pièces du château… »
Seïkjin la regarda dubitatif.
« Tu comptes v’waiment y habiter, mec ?! »
« Je ne suis pas un mec. Mais, oui, pourquoi pas, ça ferait une belle maison de campagne une fois nettoyée. Laisse-moi te montrer. »

Elle épousseta un coin d’un charmant bureau en bois et s’y assis avec légèreté.
« Là », désigna-t-elle de l’indexe, « je mettrais des petites lanternes en papier pour rehausser un peu la luminosité trop pauvre de la pièce, un ou deux chandeliers en plus ça et là », ses propres mains virevoltant de gauche à droite, « …et là les armoiries de la Horde bien sûr ».
« C’est ça, et des a’wmes accwochées dans des bouclie’ws au dessus de l’âtwe ? » Fit-il en plaisantant, certain que son ironie allait être remarquée.
« Oh oui, parfait ! », s’exclama-t-elle en descendant de son promontoire. « Allons visiter la suite ! »

Mais déjà se remirent-ils en route qu’ils tombèrent sur la gardienne des lieux, celle qui veillait sur les concubines, la Dame de la Vertu. Cette géante dorée n’eu malheureusement pas les arguments pour discuter avec le chaman qui l’acheva avant même que Chaë ne puisse sortir sa hache.



A défaut de pouvoir combattre, elle offrit à Seïkjin une poignée de fusée de feu d’artifice de Sombrelune qu’il fit crépiter dans toute la pièce.

« Voilà, comme tu vois, on peut twès bien les lancer à l’intéwieu’w, y a pas d’danger, mec ! »



Ils s’essayèrent à d’autres jeux, susceptibles d’amuser la guilde. D’ailleurs plus ils découvraient la véritable nature du château, plus ils trouvaient qu’il était absolument parfait pour s’y détendre après de durs combats.
Pensez-vous, il y avait un théâtre avec une troupe d’acteurs sentant la naphtaline presque pas utilisés. Seïkjin leur demanda une histoire à faiwe fwémiw un twoll, ce sont ses mots. Quant à Chaë elle voulait avoir une belle histoire d’amour. Confus de ne pouvoir accéder aux deux demandes en même temps, ils jouèrent le petit chaperon rouge.


Un grand méchant loup avec de bonnes grosses dents, une petite jeune fille adorable et toute vêtue de rouge perdue dans une forêt ; à la surprise générale, cette pièce leur plu à tous les deux.

Même si Seïkjin voulais à tout prix garder le costume complet du grand méchant loup…
« Pou’ faiw’e peu’w aux p’tites filles », disait-il.



« Bien, bien, bien », répétait avec entrain une Chaë dont le sourire ne cessait de s’élargir au fur et à mesure de leur visite. Dans sa tête elle espérait bien encore trouver d’autres divertissements dans le château. Elle ne fut pas en reste lorsqu’elle tomba sur la bibliothèque. Des murs immenses tapissés de livres aux reliures anciennes attendaient là qu’un regard avide ne vienne les dévorer. Elle se mit à parcourir de haut en bas ces colonnes gargantuesques de littérature, l’œil pétillant et la bouche bée, comme si cette année le voile de l’hiver et ses cadeaux étaient en avance. Elle se retourna lentement sur un Seïkjin qui vraiment trouvait la salle des concubines bien plus intéressante et lui lança d’un air si définitif qu’il ne pu lui dire non : « C’est décidé, ce sera notre nouvelle maison de guilde ! »

Le chaman, bien moins impressionnable n’était pas tout à fait convaincu.

 « Mais regarde, Seïkjin, il y a même un passage secret là !! »

Résister à cela était bien plus difficile que d’ignorer les bataille de nourriture incroyable qu’il aurait pu organiser dans la grande salle à manger, ou encore l’acoustique impressionnante qui régnait et qui aurait pu être absolument parfaite pour jouer du tambour troll.


Il secoua la tête.


« Hum » fit-elle en évaluant les lieux, « ça ferait une salle idéale pour le Chef. Il pourrait y faire toutes les expériences et les… choses qu’il désire, le tout, à l’abri des regards. »
« Qu’est-ce que tu imagine que le Chef il fait dans son buweau, toi ? »
« Je… ne sais pas. Plein de choses… Tu viens on va visiter le reste. »





Ils visitèrent également l’observatoire, Chaë s’extasia une fois de plus de tout ce qui l’entourait pendant que Seïkjin se débarrassait du dragon astral qui encombrait la pièce.





Chaë était tellement distraite, qu’elle en oublia la première règle fondamentale des combats : sortir des aoe.

Enfin, pour ce que ça la chatouillait. Un dragon tel que celui-là n’était pas vraiment de taille face à notre héroïne.



Malgré son théâtre, ses pièces somptueuses, sa bibliothèque, ses pièces cachées et son observatoire, le château n’avait pas encore révélé tous ses mystères et c’est un peu plus loin, en montant vers la tour qu’ils découvrirent la salle d’échec.


D’une beauté et d’un luxe incomparable, cette salle était la représentation grandeur nature d’un échiquier. Un chalenge d’autant plus impressionnant que pour jouer face à Médiv, ils n’étaient que deux.


Pourtant, contre toute attente, même de leur part, ils réussirent à obtenir la victoire.

Échec et mat.

Il ne restait plus beaucoup de pièces à visiter pour que le château soit débarrassé de sa vermine.



D’ailleurs après une si belle victoire une pause s’imposait. Ils prirent la liberté de visiter les appartements privés de l’ancien maitre des lieux et se laissèrent même aller à quelques sauts sur le lit à baldaquin. Celui-ci était si grand qu’il aurait surement pu contenir l’intégralité de la guilde.


Après toutes ces péripéties, ils grimpèrent en haut de la plus haute tour du château, non pas pour réveiller la belle au bois dormant d’un baiser passionné sur ses lèvres pleines et tendres, mais bien pour y botter les fesses du Prince Malchezaar et ainsi virer les nuisibles de leur tout nouveau et tout beau château.



Chaë se tourna alors vers Seïkjin qui entamait une danse de la vitoire troll sur les restes brulants du prince.
« J’ai hâte de faire visiter la guilde ! »



« Ce se’wa pou’ une pwochaine fois, mec ! »


Cette petite visite du château hanté vous a plu ? J’espère que oui. Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures avec quelques sorties de guildes.

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