samedi 24 décembre 2011

Une journée dans la vie de Chaë.

[Attention pour des raisons de haut potentiel de dégoutage intense, cet article sera intégralement conté par Chaë en personne, comme s’il s’agissait d’une journée typique en Azeroth.]

Il était un jeudi 15 décembre en Azeroth…

 
L’aube se levait à peine et la brume tapissait encore le sol froid d’Orgrimmar. L’hiver avait étendu son manteau glacé partout en Kalimdor. En ce premier jour de la fête du voile d’hiver, les sapins et autres ornements festifs ont été déployés, ça et là des couronnes de houx s’accrochent au dessus des foyers. Dans les auberges, quelques fêtards en habits d’hiver attendent sous le gui que l’on vienne les embrasser. Les gobelins, toujours avides d’affaires juteuses, ont sorti leur roulote saisonnière et vendent de quoi régaler les habitants. Cidre chaud, biscuit en pain d’épice et lait de poule, les gourmandises fumebois ont tout pour faire le bonheur des aventuriers.
 
Ce matin là, je m’étais éveillée avec une sensation agréable que la journée se déroulerait sous de bons auspices. Un chaman de mes amis me disais souvent « Si tu t’wéveille pas dans la gadoue, mec, c’est qu’les éléments ils sont avec toi ! ». Ceci étant, je m’éveillais rarement dans la gadoue. Pour le moment, j’ai prit mes quartiers dans une auberge chez les Clairvoyants de Shattrath. Un petit retour aux sources chez mes semblables, les elfes de sang, me fait le plus grand bien.
Ainsi donc, après m’être préparée pour la journée, je quittai la ville et m’éclipsai vers la citée des mages, Dalaran, grâce à ma chevalière du Kirin tor. Je ne faisais qu’y passer, car ce jour là, j’avais à faire ailleurs, dans le cratère d’Un’goro, mais pour des raisons évidentes de déplacement rapide, je comptais bien emprunter le portail menant aux grottes du temps qui se trouve dans la citadelle pourpre.
Mon premier objectif était d’aller nourrir mon petit ravasaure peau-de-venin afin qu’il devienne enfin suffisamment grand pour que je puisse le monter. 

Cela faisait bien longtemps que ce petit compagnon faisait partie de ma vie, et j’ignore pourquoi il me fallu attendre tant de temps pour le voir grandir, sans doute des affaires plus urgentes à régler… Toujours est-il que ce jour là, le petit s’apprêtait à perdre sa dernière dent de lait en mâchouillant des œufs de silithides. Et là, sous le regard admiratif de son précédent maitre, la bête devint enfin prête à devenir une monture, digne de ce nom.

 
Heureuse de pouvoir enfin l’emmener partout avec moi, je lui fis faire quelques galops effrénés avant de reprendre mes activités de la journée. Après cette petite escapade, nous rentrâmes à Orgrimmar, afin de voir les nouveautés du voile de l’hiver.

Toujours présents, les gobelins des gourmandises fumebois, m’interpellèrent les premiers, me racontant une histoire grandiloquente sur un monstre mangeur d’enfants et séquestrateur de renne. 

- Mais ce n’est pas tout ma p’tite dame ! Disait le gobelin pointant un doigt noueux vers mon nez.
- Grande paladine Chaë, du Soleil brisé… Lui répétais-je d’un air las.
- Oui, bien sûr... Mais... Ils ont piqué les PROVISIONS ! Mes précieuses MARCHANDISES !! C’est une honte ! Mes recettes vont fondre comme neige au soleil, et ce manque à gagner, vous y pensez au manque à gagner ! 
 

- Certes…
- Vous êtes bien là tout en armure à faire du lèche vitrine, mais pour les lèves tard que restera-t-il, si on ne récupère pas cette précieuse marchandise ?! Faites donc quelque chose !!


Après avoir soutenu une conversation unilatérale d’un quart d’heure avec le gobelin, je consenti à aller jeter un œil à cette histoire de marchandises volées et de Grinch mangeur de sucreries.
Quand cette fois-ci un Tauren me héla, me racontant qu’ils avaient un souci de renne…  Ma parole, ils avaient encore perdu Metzen ! Chaque année ils nous font le coup. Cette fois, c’était décidé, j’allais rendre visite à ce Grinch et lui régler son compte une bonne fois pour toute !


Je bondis sur mon vieux protodrake pourpre, nommé Fulbur, et je pris la direction des Contreforts de Hautebrande.
Sur place, je trouvai facilement quelques compagnons d’aventure, pas forcément des plus agréables… Un trio de l’alliance, faisait le pied de grue devant le monstre, en se demandant par quel flanc l’attaquer tandis qu’un troll observait la scène de plus haut d’un air révolté.


 
Sans l’ombre d’une hésitation, je sorti ma hache dorée et fonçai sur la bête en hurlant à la gloire de Kel’thalas. Cinq minutes plus tard, le Grinch gisait à mes pieds, grâce à l’effort conjugué des gens qui étaient sur place. Et nous pûmes ainsi délivrer ce pauvre renne et récupérer les marchandises volées.

Une bonne chose de faite, me disais-je au retour, alors que le Zeppelin me ramenait vers la grande Orgrimmar. Le gros sac de marchandises volées sur le dos, je descendis directement voir les gobelins qui me récompensèrent d’un joli présent emballé dans un papier cadeau vert et bleu. Le sourire aux lèvres, fort contente de mon exploit, je m’octroyai une petite pause, sous le grand sapin de la vallée de la force. Le Grand-père Hiver me gratifia d’un sourire bienveillant lorsque je lui proposai de partager mes biscuits en pain d’épices que je venais de cuisiner en vitesse sur un feu de camp improvisé.
Nous échangeâmes quelques mots et il fut plutôt ravi de savoir que son renne avait été sauvé des griffes de l’affreux Grinch. C’est alors qu’il m’offrit lui aussi un présent en remerciement de ce petit coup de main, et je soupçonne que mes biscuits y étaient en grande partie pour quelque chose aussi.

Ainsi, perchée sur une pile de cadeaux rouges et verts, je me mis à déballer mes présents avec avidité, et c’est là que je reçus un splendide modèle de rob-fusée mécanique. Une édition limitée parait-il. Je retournai le jouet et vit qu’effectivement, c’était bien un ancien modèle de collection, quelle chance !

Je remerciai le Grand-père Hiver et me remis en route vers la suite de mes aventures.

 
C’est à ce moment que me voyant ainsi les bras chargés de présents colorés, j’eus une pensée pour les plus jeunes d’entre nous. Je me mis donc en route vers l’orphelinat où je déposai quelques cadeaux pour les petits. Nous jouâmes quelques instants, avant que je ne prenne congé.

Car l’un d’eux me donna une idée, lorsque je le vit brandir une petite carabine à plomb.

 
Car il est de coutume, allez savoir de quelle origine elle provient, que pendant les mois d’hiver, l’on aille se moquer des chefs de l’Alliance en leur tirant des plombs pour les effrayer. L’idée me paraissait tellement dangereuse au début, lorsqu’on me l’a soufflée les années précédentes, mais je sentais que cette année, et surtout cette journée ne pouvait pas tourner mal, qu’importe ce que j’entreprenais de faire. Aussi je me mis en route vers la capitale la plus proche, Darnasus.

Chevauchant mon fidèle Fulbur, transformé pour l’occasion en renne d’hiver, grâce à une poignée de Houx frais, offerte par un fêtard du voile d’hiver que je n’ai pas dû laisser indifférent, j’étais bien décidée à leur mettre du plomb dans les ailes à ces oiseaux là !

Tirande n’était pas très facile à approcher, même si je pus entrer dans son palais en vol plané grâce à l’agilité gracile de mon Fulbur rennifié, héhé. Puis, esquivant une bonne dizaine de ses gardes avec ma vivacité naturelle, je grimpai les étages avec vélocité, sautant par-dessus les elfes de la nuit qui me barraient la route pour finir par lui décocher un plomb en plein dans l’épaule droite, avant de sauter vers le rez-de-chaussée en passant la balustrade d’un bond léger. 

 
Une fois sur le sol, il me fallut courir un bon moment avant de pouvoir me débarrasser des gardes qui me suivaient. Mais je pus atteindre le portail vers Rut’theran où une embarcation levait l’encre juste sous mes yeux. Dans un effort d’endurance extrême je lui couru après et réussi à embarquer clandestinement, saluant au passage, les gardes qui ne purent me rattraper. Le nez dans les embruns salés qui fouettaient mon visage, je souriais en voyant la côte s’éloigner progressivement.
Mon expédition à l’Exodar, fut tout aussi dangereuse que la précédente, c’est assez fascinant de voir les gros gardes Draenei courir avec une telle vélocité. Mais heureusement pour moi, ils ne sont pas d’aussi bons tireurs que les elfes de la nuit. Enfin, ma prochaine étape était sans doute la plus périlleuse, Hurlevent et ce grand dadais de Varian.

 
Cette fois, la ruse me servit énormément. J’arrivai en volant, posant ma monture dans un jardin intérieur situé juste à côté de sa salle du trône, et avec un angle de visée calculé au millimètre prêt, BAM ! Un prince permanenté au plomb. Hahahaha ! A peine eut-il prévenu ses gardes royaux que déjà je filais dans les airs vers Forgefer, ma dernière halte.



Il est, je pense, inutile de préciser qu’elle fut, elle aussi un franc succès.
Aaaaaaaaaah ! Que d’amusement. *soupir* Mais n’allez surtout pas croire que je vous encourage à le faire, pas du tout ! C’est un jeu très dangereux que d’aller titiller les gens de l’Alliance, ma pauvre armure s’en souvient ! Il me fallut débourser pour 250 pièces d’or de réparation, et cela c’est sans compter les bandages que je dus m’appliquer.
Blessée et fourbue, je fis une petite halte à une auberge afin de prendre un peu de repos avant de poursuivre le cours de ma journée.

Éveillée depuis une bonne heure au moins, dans ma chambre à Shattrath, sous la douce lumière dorée de la mi-journée, j’étais assise sur mon lit, vêtue d’un simple pantalon de tissu et d’un maillot de corps blanc. Faisant tourner entre mes doigts mon sceau en titane de Dalaran, je réfléchissais à ma prochaine étape, pile, je partais pour Quel’Danas, face, je mettais le cap vers le Norfendre. Je lançais la pièce. C’était pile. Je me levai d’un bond et me ré-équipai. C’était décidé, j’allais rendre une petite visite à ce vieux Kel’thas dans son antre à la terrasse des magistères.
Depuis quelques temps, je travaillais en association avec les représentants de l’opération du Soleil brisé. Je leur rendis tant de services récemment, qu’ils m’offrirent (non sans que cela me vaille de débourser encore quelques pièces d’or) l’illustre titre « du Soleil brisé » qui m’allait si bien. Une fois de plus, je partis donc à l’assaut du donjon, seule, confiante d’écraser mes opposants comme s’ils s’agissait d’insectes.
Ils tombèrent les uns après les autres sous la fulgurance de mes coups de hache sacrée, sans que je ne verse la moindre goutte de sang. Arrivée dans la pièce finale où se trouvait le maitre des lieux, baigné dans une odeur écœurante d’encens, je fis une prière pour son âme corrompue et lui enfonçai ma lame en pleine poitrine d’un coup d’une rare et vindicte violence dont moi seule avait le secret. Son cadavre gisant au sol, j’évaluai la taille de ses biens qui seraient miens d’ici à ce qu’il rende son dernier souffle d’agonie. Il me murmura quelques paroles, cherchant la lumière dans les ténèbres qui l’envahissaient, il leva une dernière fois la main vers le ciel et mourut.

Mais déjà mon regard était tombé sur une chose beaucoup plus intéressante, là, au fond de la pièce, une bête d’un incroyable rareté, un faucon-pérégrin blanc, se cachait. Je dus m’armer de patience pour amadouer l’oiseau rare, mais au bout de quelque temps, celui-ci remarqua que je ne lui voulais aucun mal, et je décidai de l’emmèner avec moi.
Depuis lors, nous sommes les meilleurs amis du monde. *sourire*

 
Ma journée s’achevait déjà, et vraiment ma chance était trop belle, il me fallait le vérifier. C’est comme cela que l’idée me vint de retourner à Dalaran pour vérifier tout ça. Si vraiment j’avais autant de chance, je devais être capable de pècher un rat d’égout géant dans cette citée, j’en était certaine.
J’arrivais là bas, déposai mes affaires à la Sale bête et sortis ma canne à pèche et mon chapeau à hameçons. Ma chaise champignon sous le bras, je me dirigeai vers l’entrée des égouts. Saluant quelques personnes au passage, je fini par trouver un endroit bien calme où je pu m’installer tranquillement. Je m’attendais à y passer quelques heures, avant de prendre mon repas du soir.

Mais cette journée était vraiment placée sous le signe de la chance, et je n’eus pas à jeter ma ligne plus de dix fois qu’un énorme rat mordit à l’hameçon ! Je tirai, enroulai, tirai encore et hop ! Le voila dans mon sac de pèche. J’en sautai de joie.

C’est là que mes côtes endolories me rappelèrent à l’ordre m’indiquant que j’avais été faire l’imbécile dans les capitales ennemies.


Il était donc temps de manger un bout en compagnie de mes compagnons et de boire un coup pour fêter cette première journée du voile de l’hiver. J’espère que pour eux aussi, la journée fut bonne.
Le soleil déclina alors sur l’horizon enneigé et dans les auberges et autres tavernes de la Horde, des cris de joies, des chansons et des rires se faisaient entendre. Et au loin, dans des bruits tintinabulants, un rire grave et jovial rententit : « Hohoho, joyeuses fêtes du voile de l’hiver à tous ! »



3 commentaires:

  1. non mais genre!!

    moi aussi je veux le poulet blanc!
    Ca doit être bon roti :p

    *bave*

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  2. c'est Vwai qu'sa donne envie de cwoquer d'dans

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  3. Tu aurais du pousser le vice jusqu'à looter le poulet bleu Anzu aussi XD

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